Bon vent à l'ADIV

Par Laurent Spanghero

En quittant la présidence de l’ADIV le 13 avril dernier, j’ai mis un terme à un mandat qui me tenait particulièrement à cœur. Ma longue expérience professionnelle m’a en effet appris que l’innovation constituait le chemin le plus sûr sur la voie de la réussite. Pendant ces huit années de présidence, j’espère avoir contribué à convaincre les entreprises de la filière viande mais aussi leurs partenaires politiques, techniques et financiers de l’intérêt d’investir dans la recherche et développement et dans la qualification des personnels. Je suis en tout cas satisfait d’avoir permis à l’ADIV, malgré des vents parfois contraires et au prix de sacrifices quelquefois douloureux, de consolider sa position de leader dans l’accompagnement des industriels de la viande en matière de R&D et de formation.

Avec pour président Jean Meunier, acquis comme moi à la noble cause de l’innovation, je sais que l’ADIV est entre de bonnes mains. Je lui souhaite de parvenir à convaincre les filières, mais aussi les pouvoirs publics, de l’importance de soutenir la R&D auprès d’entreprises aux marges souvent trop faibles pour investir seules. Un secteur qui ne se projette pas dans l’avenir par l’innovation court le risque d’être rapidement dépassé par ses concurrents.

Lors de son intervention aux 40 ans de l’ADIV, Gilles Trystram, le directeur général d’AgroParisTech a souligné que les industriels de l’alimentaire devraient de plus en plus tenir compte à l’avenir de l’usage qui est fait de leur produit et des segments de populations auxquels ils s’adressent. Il est plus que temps que les filières viandes et leurs interprofessions entament une réflexion stratégique sur une organisation de la production qui parte enfin des attentes réelles des consommateurs.