De nouveaux services en 3D
L’ADIV a fait l’acquisition en fin d’année dernière d’une caméra 3D à hautes performances (portée jusqu’à 100m et images 4K). « Monté sur un trépied à niveau et relié à une tablette, ce matériel peut scanner l’intégralité d’un atelier ou une usine entière à partir de quelques points d’acquisitions », témoigne Sébastien Vesvres, du service pré-ingénierie, qui a d’ores et déjà expérimenté ce matériel dans plusieurs sites d’abattage-découpe. « Cela nous aide, dans le cadre de nos missions, pour procéder par exemple à l’inventaire exhaustif des locaux et des équipements, pour en évaluer l’état, voire pour estimer le cout de leur remise
à niveau », poursuit-il.
L’ADIV propose dorénavant plusieurs prestations spécifiques à partir de cette technologie : des visites virtuelles de n’importe quel outil de production à 360°, accessibles via un lien internet sécurisé et partageable avec les différents services de l’entreprise ou pour des besoins externes ; mais aussi des plans en 2D informatisés, avec le plan de masse, des locaux et des équipements détaillés, etc. « Des visites virtuelles permettent par exemple de faire découvrir une usine à de futurs collaborateurs de l’entreprise, ou encore à des fournisseurs dans le cadre de l’implantation d’une nouvelle machine par exemple », précise Sébastien Vesvres. L’ADIV avait eu l’occasion d’évaluer les capacités offertes par les technologies 3D en réalisant la visite virtuelle de son site.
Des coproduits animaux à valoriser
Les coproduits animaux, qui constituent souvent une charge pour les abattoirs, pourraient-ils constituer bientôt pour eux une source de revenus ? C’est en tous cas la question à laquelle deux études confiées à l’ADIV vont tenter de répondre dans l’année qui vient. La première, dont le thème a été retenu par ATM Ruminants, porte sur la faisabilité de mise en place de process de coagulation du sang en vue de le valoriser sous forme solide. Le sang souffre en effet de coûts de collecte et de transport élevés liés à sa forme liquide. L’étude se propose d’évaluer si sa coagulation par voie thermique serait techniquement envisageable et permettrait que le sang puisse être plus avantageusement collecté seul, soit en mélange avec d’autres coproduits de catégorie C3 ; et dans quelle mesure ce coproduit gagnerait en valorisation. L’autre étude, également retenue par ATM ruminants, vise à apprécier l’intérêt économique d’une valorisation des graisses animales comme biocombustible à l’abattoir. Confrontés à la hausse des prix de l’énergie, les abattoirs pourraient tirer parti de cette situation en améliorant le débouché des graisses animales. « Le but de cette étude est d’établir si l’investissement dans une unité de fonte de graisse animale pourrait être rentable pour un abattoir », explique Florent Massoulier, chargé d’études en pré-Ingénierie à l’ADIV. « Nous étudierons pour cela la ressource que pourrait représenter leur utilisation directe comme biocombustible en chaudière mais aussi si elles étaient revendues sous forme de graisses de haute qualité pour différentes industries ». Les résultats de ces travaux seront connus à l’automne 2024.