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L’interview – Franck STEPHAN

By 28 avril 2024 No Comments

Franck Stephan,
responsable de l’Unité
Mécatronique

Franck Stephan vient de prendre la tête de l’unité mécatronique créée au sein de l’ADIV pour développer les services en matière de cobotique, robotique, automatisation et réalité virtuelle. Il nous détaille son parcours et ses projets.

VOUS VENEZ DE PRENDRE LA DIRECTION DE LA NOUVELLE UNITÉ MÉCATRONIQUE DE L’ADIV. C’EST UNE STRUCTURE QUE VOUS CONNAISSEZ DÉJÀ BIEN, N’EST-CE PAS ?
Effectivement, je connais bien l’ADIV pour y avoir travaillé un an en 2011. A l’époque, je sortais de trois ans passés comme doctorant dans le laboratoire de robotique de l’Institut Pascal à Clermont- Ferrand, au cours desquels j’ai travaillé sur le projet SRDViand de découpe robotisée de la viande en tant que partenaire académique de l’UMT de l’époque. L’ADIV, qui en était également partenaire, m’a proposé de finaliser le projet en assurant le transfert technologique vers l’industrie. A l’issue de ce contrat, je suis retourné à l’IFMA (devenu depuis Sigma Clermont) comme ingénieur de recherche.

QUEL A ENSUITE ÉTÉ VOTRE PARCOURS ?
Après un passage comme formateur au pôle maintenance industrielle du centre de formation des apprentis de l’UIMM en Auvergne, je suis rentré dans le privé. En 2014, j’ai rejoint un bureau d’études spécialisé dans les domaines des matériaux, 2MAtech, comme chargé d’affaires en robotique.On m’a ensuite confié la direction du pôle robotique, avec des missions assez similaires à ce que l’on me demande aujourd’hui à l’ADIV, puisque l’entreprise venait de créer ce département qu’il convenait d’organiser.

QUEL SERA VOTRE PROGRAMME DANS LES PROCHAINS MOIS ?
Il va consister en priorité à assurer les projets en cours. Nous sommes mobilisés actuellement sur la création d’outils de formation à la découpe en réalité virtuelle pour le compte de la confédération de la boucherie. Dans le cadre de ce projet de campus digital des métiers de la viande, notre rôle vise en particulier à créer un module de compréhension anatomique à partir de scan des différents quartiers et morceaux de viande de boeuf. C’est un projet exaltant qui va donner lieu à l’embauche d’une deuxième ressource sur le pôle. Nous sommes également en plein renouvellement de l’ancienne UMT ACTIA AgRobErgo. La nouvelle UMT, IMERVIAnde, regroupe les mêmes partenaires que précédemment (ADIV, Institut Pascal, INP Clermont-Auvergne, Université Clermont-Auvergne, CNRS et Arag) mais avec de nouveaux objectifs : les innovations en mécatronique, en ergonomie, en réalité virtuelle et en intelligence artificielle pour les filières viande. La nouvelle UMT, qui s’étalera sur cinq ans (2024- 2028) va nous permettre d’avancer sur des solutions limitant la pénibilité et d’améliorer l’attractivité des métiers.

QUELLE EST L’AMBITION DU PÔLE AU-DELÀ DE CES PROJETS ?
En créant un pôle, l’idée est de capitaliser sur ce qui a été fait mais aussi de passer peu à peu de l’exploratoire à l’opérationnel en développant une expertise reconnue sur la mécatronique orientée industrie. Alors que l’on travaille aujourd’hui sur des problématiques ouvertes, notre souhait est de développer à terme des brevets en mécatronique, en robotique ou en réalité virtuelle avec cession sous forme de royalties ou de contrats d’exclusivité avec des partenaires. Ma mission va consister à aller à la rencontre des équipementiers pour concevoir des solutions en partant des besoins du client. En effet, beaucoup d’industriels se tournent vers les équipementiers et attendent des solutions clés en main qui n’existent pas toujours. Nous avons un rôle à jouer en tant qu’interface pour assurer la faisabilité des projets. Je pense que les esprits sont mûrs dans la filière dans la mesure où tout le monde a conscience de l’enjeu d’améliorer les conditions de travail pour continuer à attirer des ressources humaines.